dimanche 26 août 2012

Annonce d’arrestations avant le sommet des pays non-alignés – 25 août 2012


Les forces de sécurité de la république islamique ont annoncé l’arrestation d’un certain nombre d’individus qui « avaient l’intention de perturber le sommet des pays non-alignés ».

Des médias iraniens rapportent qu’Esmaïl Ahmadi Moghaddam, chef des forces de sécurité iraniennes a annoncé samedi le lancement de manœuvres de sécurité liées à la prochaine réunion des délégations des états membres du mouvement des non-alignés.

« Il est naturel que des groupes de renseignement et de terroristes puisse tenter de créer des attractions, quelque petites qu’elles puissent être mais la coopération efficace de toutes les forces ont désamorcé toutes leurs tentatives » a dit Ahmadi Moghaddam aux médias.

Le 16ème sommet des non-alignés, comportant des délégations de presque 120 pays débutera à Téhéran le 26 août.

L’adjoint au chef des forces de sécurité iraniennes, Ahmadreza Radan, a annoncé que 110.000 hommes seront chargés d’assurer l’ordre et la sécurité de la réunion en sus de milliers de véhicules : les plans de sécurité prévoient plus de 700 barrages dans la capitale.

L’aéroport de Mehrabad sera fermé au public en mesure de sécurité, les déplacements et la circulation seront limités à Téhéran.

Source : http://radiozamaneh.com/english/content/arrests-announced-ahead-nam-summit

samedi 25 août 2012

Semaine 34 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Mir Hossein Moussavi transféré en soins intensifs dans un hôpital de Téhéran ; Zahra Rahnavard l’accompagne et leurs filles ont pu lui rendre visite. Le lendemain, il est de nouveau assigné à domicile.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Zhila Baniyaghoub convoquée pour purger sa peine.
  • Le manifestant de l’Ashura Behzad Arab Gol, arrêté il y a 3 ans, convoqué à Evine pour purger sa peine de 4 ans
  • Le journaliste Mehdi Mahmoudian est de retour en prison.
  • Shiva Nazarahari convoquée pour purger sa peine.
  • Le défenseur du droit des enfants Saïd Shirzad arrêté à Varzeghan où il été venu pour aider les victimes du tremblement de terre. Il commence une grève de la faim pour protester contre son arrestation.
  • Rayhaneh Tabatabaï convoquée pour purger sa peine.
  • Shahine Zeinali de retour à Redjaï Shahr à la fin de sa liberté provisoire.
  • 22 hommes et femmes arrêtés à Tchalous lors de l’attaque d’une fête privée.
  • L’Iran arrête 35 personnes venues aider les victimes du tremblement de terre en Azerbaïdjan et les transfère au ministère du renseignement de Tabriz :
    • Misagh Afshar libéré le lendemain
    • Farnaz et Mehrnaz Ahmadzadeh
    • Behrouz Alavi
    • Mohammad Arjomandirad
    • Mehri Baghbanbashi
    • Maziar et Morteza Esmaïlpour
    • Djafar Gholami
    • Shima Ghosheh libérée le lendemain
    • Rayhaneh Hessami libérée le lendemain
    • Danial Hosseini
    • Kiana Karimpour libérée le lendemain
    • Navid Khanjani
    • Nargues Kheirollahi libérée le lendemain
    • Vahed Kholoussi
    • Ali Mahmoudi
    • Hamid Reza Masieian
    • Djafar Nezami libéré le lendemain
    • Behrouz Oloumi
    • Milad Panahipour
    • Esmaïl Rafati libéré le lendemain
    • Sadegh Rezaï-Guiglou
    • Farid Rohani
    • Ahmad (père de Hossein, a fait un arrêt cardiaque lors de son arrestation) libéré le lendemain), Amir, Hassan et Hossein  Ronaghi-Maleki, 
    • Amir Ronassi
    • Sepehrdad Saheban
    • Mohammad-Amin Salehi
    • Esmaïl Salmanpour
    • Mohsen Sameï
    • Nafisseh Saïdifard libérée le lendemain
    • Zahra Sayadi libérée le lendemain
    • Bahram Shojaï
    • Ali Taghdiri
    • Houman Taheri
    • Massoud Vafabakhsh 
    • Shayan Vahdati
    • Artemis Varzandeh libérée le lendemain

C-Libérations
  • Le membre du parti Pan-Iraniste Omid Dehdarzadeh a été libéré de la prison d’Ahvaz.
  • Djalil Mohammadi, syndicaliste, a été libéré.

D-Autres Nouvelles
  • Habib Afshari, prisonnier politique condamné à mort, arrête sa grève de la faim.
  • Rasoul Herdani en grève de la faim au bloc 350 d’Evine.
  • Mostafa Sabeti, directeur du comité central du Front de la Participation au Golestan, informé qu’il est interdit de sortie du territoire alors qu’il se trouvait à l’aéroport prêt à partir à l’étranger. 
  • La cyber-police convoque les détenteurs des dons pour les victimes du tremblement de terre.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • L’étudiant en physique de l’université du Texas, Omid Kokabi condamné en appel à 10-ans de prison.
  • L’étudiant militant du Gilan, Omid Rezaï condamné en appel à 8 mois de prison.

Les manifestations
  • Les ouvriers manifestent contre le changement à la tête de l’industrie du cuivre.

L’économie de l’Iran
  • Marchandise la plus importée de Russie, le blé, total $425 millions. – Marchandise la plues exportée vers la Russie, les Pistaches ~1/4 d’un total de ~$90 million.
  • Marchandise la plus exportée vers la Chine, la pétrochimie et les minéraux pour un total ~$1 milliard pour les 3 premiers mois de 1391 – Marchandise la plus importée de Chine, les machines-outils pour un total ~ $860 million.
  • Marchandise la plus exportée vers les USA, les raisins secs ~ 1/4 d’un total de $360,000 pour les 3 premiers mois de 1391 – Marchandise la plus importee des USA, le blé, ~ 1/2 d’un total de $51 millions.

L’Iran à l’étranger
  • L’Iran se tourne vers l’Arménie pour éviter les sanctions bancaires.
  • Une délégation de 150 personnes accompagnera le premier ministre indien en Iran.
  • L’Australie impose de nouvelles sanctions à l’Iran.
  • Le chef politique de l’ONU critique l’envoi par l’Iran d’armes au régime d’Assad.

La politique en Iran
  • 12 hôpitaux réservés aux femmes établis en Iran.
  • Ali Saïdi, représentant de Khamenei au sein des gardes révolutionnaires : les réformistes pourront participer aux prochaines élections présidentielles s’ils se « repentent ».
  • Le PDKI et le Komeleh signent un accord stratégique.

Nouvelles en vrac
  • Les supporters de l’équipe de football Tractor huent Khamenei quand il apparait sur l’écran à cause de la lenteur mise à répondre au tremblement de terre..

Sur le blog cette semaine

vendredi 24 août 2012

Moussavi et le Mouvement Vert Iranien

Mir-Hossein Mousavi hospitalisé suite à une attaque cardiaque - Mise à jour (24 Août 2012)

Après 555 jours de détention, Mir-Hossein Mousavi vient de subir une lourde opération vasculaire suite à une attaque cardiaque. Mousavi a été transféré à un hôpital spécialisé sous  très haute surveillance policière. Son épouse, Zahra Rahnavard a pu l'accompagner. Mousavi a été transféré aux soins intensifs à la suite d'une opération de 3 heures. Son état de santé est jugé satisfaisant.  

Le personnel de l'hôpital n'a pas été autorisé à quitter les lieux. Les agents de sécurité avaient déposé la veille des caméras de surveillance dans l'enceinte de l'hôpital. Zahra Rahnavard serait à son chevet suite à l'opération mais Mousavi est totalement isolé dans un service dédié.

Cet incident intervient à quelques jours du sommet des pays du Mouvement des Non-Alignés à Téhéran,  à l'heure où le régime cadenasse la capitale par des mesures de sécurité draconiennes.



Mise à jour - 24 Août 2012

  • Vendredi midi, quelques heures seulement après l'intervention des médecins, Mir-Hossein Mousavi a été reconduit à son domicile où il est en résidence surveillée depuis presque 18 mois.
  • Mousavi a subi une angiographie et les médecins lui ont posé un stent.
  • Mousavi aurait eu des symptômes cardiaques depuis 2 à 3 mois, selon Kaleme.
  • Son état général est jugé satisfaisant et stable. Il doit resté cependant sous contrôle médical.
  •  source:  http://kaleme.com/1391/06/03/klm-110874/



jeudi 23 août 2012

Mahsa et Massoud en Prison – Taghi Rahmani – 22 août 2012


Massoud Bastani est allé en prison pour que les agents de sécurité relâchent son épouse, Mahsa Amrabadi. La sécurité lui avait promis de relâcher Mahsa s’il se présentait. Il l’a fait et Mahsa a été relâchée. Mais seulement pendant peu de temps. Pourtant, Massoud n’était pas condamné à une longue peine de prison mais Mahsa est retournée en prison.

Ceci a eu lieu lors des premiers jours du Mouvement Vert. Quand Massoud est allé en prison, son épouse est devenue sa voix et a fait tout ce qui lui était possible pour parler de l’injustice qui était faite, à elle, à lui et aux autres.

Elle a honoré tous ses engagements, a rencontré tous les officiels et les prisonniers relâchés en liberté provisoire pour leur dire que la réponse à une aspiration à la liberté n’était pas l’emprisonnement, et ce, jusqu’à ce qu’elle soit rappelée en prison pour purger le reste de sa peine de prison. Maintenant, l’époux et l’épouse sont tous deux en prison, mais séparés.

Il est intéressant de savoir que durant le premier tour des élections législatives à Arak, ce jeune homme passionné n’est pas rentré chez lui pendant 40 jours pour faire campagne pour un candidat, Rahman Kargosha, qui critiquait le régime. Mais le conseil des gardiens a fini par récuser Kargosha en tant que candidat.

Le zèle et la jeunesse de Massoud l’ont transformé en un journaliste travailleur et perspicace. Il s’est changé en voix de la liberté malgré les hauts et les bas de sa vie et de celle de ses proches. Evidemment, vivre ainsi et se dévouer à de nobles causes lui a créé un épais dossier judiciaire, dont une condamnation à trois ans de prison.

Je n’aurais jamais pensé que ce jeune-homme né l’année de la révolution, en 1979, et que j’ai rencontré pour la première fois en 1999 à Arak deviendrait cet homme curieux et dévoué et que sa recherche de la vérité et de la justice lui causerait tant de souffrances.

Massoud et Mahsa se sont trouvés au cœur d’un piège romantique. On dit qu’il l’avait vraiment remarqué lors d’une cérémonie en l’honneur du grand poète iranien, et critique du régime islamique Ahmad Shamlou. C’est lors de cette réunion qu’ils ont été vraiment attirés l’un vers l’autre, et c’est ce que Massoud a confié à un ami. Comme on le dit, l’amour commence par une étincelle mais se transforme en flammes.

Ils se sont liés lors des célébrations de l’Eid el Fetr. Massoud et Mahsa se sont mariés durant une permission de dix jours dont Massoud a bénéficié lors de sa peine de prison de six mois à Arak. La prison semble donc faire partie de leur vie. Dans un pays détruit au régime atroce dont nous sommes témoins, il semble que la prison soit la place qui leur convient.

Pour leur anniversaire de mariage, je leur envoie mes félicitations bien sincères et j’espère qu'ils vivront longtemps, côte à côte dans l’amour et la liberté.

Source : http://www.roozonline.com/english/opinion/opinion-article/archive/2012/august/22/article/mahsa-and-masoud-in-prison.html

77 disciplines universitaires ne sont plus autorisées aux étudiantes – Behrouz Samadbeighi – 7 aout 2012


77 disciplines universitaires ne sont plus autorisées aux étudiantes – Behrouz Samadbeighi – 7 aout 2012 

Les 935.000 candidats à l’entrée dans les universités iraniennes pour la prochaine année universitaire rencontrent un sexisme sans précédent dans certaines disciplines. Des nouvelles restrictions, qui n’ont pas été annoncées, empêchent les femmes de poursuivre certaines études universitaires. La plupart de ces disciplines concernent les études d’ingénieur qui, jusqu’à l’année dernière, étaient également permises aux hommes et aux femmes. Avec la nouvelle réglementation, 77 disciplines au niveau de la licence seront interdites aux femmes dans les 36 universités d’état.

Du 28 au 30 juin de cette année, 1.660.000 candidats ont passé le concours national d’entrée à l’université en Iran. 935.000 l’ont réussi et doivent annoncer à l’organisation nationale de l’évaluation de l’éducation leur choix de discipline avant le 13 août puis attendre la réponse de l’agence. Jusqu’à très récemment, la large participation des femmes dans quatre disciplines, les sciences empiriques, les sciences humaines, les arts et les langues étrangères, ont fait les gros titres. Aujourd’hui la discrimination par sexe, généralisée et sans annonce préalable est le sujet principal des informations. Les réactions à ces nouvelles restrictions ont été si nombreuses que même l’organisation nationale de l’évaluation de l’éducation universitaire du ministère de l’éducation a pris position contre elles et qu’une révision ou même une annulation de cette décision soit en cours d’étude.

Le responsable des tests de l’organisation a rejeté la discrimination par le sexe dans les universités : « A cause de certaines dispositions, certaines universités peuvent, au travers de leurs examens annuels, n’accepter que des hommes ou des femmes dans certaines disciplines universitaires, mais cela ne veut pas dire que l’admission dans ces disciplines est confinée à un sexe ou à l’autre puisque les autres universités suivent leurs propres politiques d’admission ; les candidats peuvent donc postuler dans ces mêmes disciplines dans d’autres universités.

Seyed Djalal Tabatabaï accepte implicitement la nouvelle décision des universités : « Les nécessités d’admission des étudiants dans différentes disciplines sont déterminées par les universités et, en principe, ces décisions sont prises en fonction des besoins et des nécessités de la société. Donc, suivant les années, certaines disciplines sont réservées aux hommes ou aux femmes. »

Le directeur général pour l’expansion de l’éducation au ministère des sciences, de la recherche et des technologies est cependant plus direct : « Les universités font des plans pour le futur de l’éducation supérieure dans les provinces et d’autres endroits du pays sur la base des résultats obtenus au concours d’entrée et de la situation de l’éducation supérieure dans le passé. Ils prennent aussi en compte leurs capacités et les besoins de la société. Certaines disciplines ne sont pas en adéquation avec la nature des femmes comme la machinerie agricole ou les mines surtout en raison de l’effort physique qu’elles impliquent. L’expérience montre que les femmes ne sont pas professionnellement actives après avoir été admises dans ces domaines et même après leur diplôme, ce qui crée du chômage pour les diplômées » dit Seyed Abolfazl Hassani.

Cependant, quelques jours après ces remarques, il a été obligé de changer de position : « On a envoyé des lettres aux chefs de ces universités pour connaître les raisons de leur décision parce que, si une université décide de n’accepter que des hommes ou que des femmes dans certaines disciplines, elle doit auparavant mettre en place les infrastructures nécessaires à une telle séparation des sexes. »

Hossein Tavakoli, conseiller principal à l’organisation du concours d’entrée, a également annoncé qu’une nouvelle directive avait été mise en place dans l’organisation et qu’elle résoudrait les problèmes de restriction suivant le sexe.

Parmi les démentis et les annonces des officiels, l’agence de presse Mehr a regardé de plus près le manuel sur la sélection et en a conclu que 36 universités n’offrent pas d’études de DEA pour les femmes dans 77 filières spécifiques. L’année dernière, ces mêmes universités accueillaient les femmes dans les mêmes disciplines qui leur sont aujourd’hui interdites.

Par exemple, une université d’Ardebil a 24 disciplines, une au Lorestan 18 et l’Ecole Internationale Imam Khomeiny 15 qui n’acceptent que des hommes dans ces 77 disciplines.

L’ingénierie de développement urbain, l’urbanisme au niveau du DEA dans 15 universités ont le plus grand nombre de places réservées uniquement aux hommes. Ils sont suivis par le management et les programmes d’ingénierie des mines où 12 universités n’acceptent que les hommes.

Mais les disciplines universitaires interdites aux femmes ne se limitent pas à cela ; d’autres comme la comptabilité, l’éducation, la restauration de monuments historiques, la chimie pure, etc… leur sont également interdites.

A ce propos, l’université de l’industrie pétrolière a aussi annoncé que « pour le moment, elle n’avait pas besoin de femmes. » Le chef de bureau des relations publiques de cette école a annoncé que « la direction de l’industrie pétrolière ne croit pas que les conditions de travail difficiles dans cette industrie les rendent adaptées aux femmes. Suivant des études récentes menées par le bureau des relations publiques de l’université de l’industrie pétrolières, toutes les étudiantes n’étaient pas satisfaites de cette discipline et des conditions de leur admission. » D’après lui, entre 1939 et 2000, il n’y a pas eu d’étudiantes dans cette école. Depuis 2000, les femmes étaient acceptées dans toutes les disciplines sauf le forage.

D’après Khabar Online, le dépliant des cours de l’université Tabatabaï montre que les disciplines suivantes sont réservées aux hommes cette année : le travail social, la comptabilité, la direction industrielle et la direction d’hôtels alors que d’autres sont réservées aux femmes : l’éducation, les sciences politiques, les études de bibliothécaires et celle de diffusion de l’information. L’université Tchamran d’Ahvaz a également pris des mesures pour n’accepter que des hommes dans les études d’ingénieur. Ce qui interdit aux femmes de poursuivre leurs études en mathématiques et en technologie dans cette province. Comme ces deux écoles sont les institutions principales d’éducation supérieure de la province, ce refus implique que, pour la première fois, les femmes ne pourront y étudier les disciplines liées au pétrole. Cette restriction pour les femmes n’existe pas dans d’autres universités comme celles de Téhéran, Shiraz ou Tabriz. Ce qui oblige les femmes intéressées par ces disciplines à déménager dans d’autres régions du pays, ce qui les rend moins performantes à cause des  points forts des résidentes de ces provinces.

La ségrégation des sexes est une politique menée sérieusement par l’administration de Mahmoud Ahmadinejad et défendue à de nombreuses reprises par son ministre des sciences Kamran Daneshjou. Sa base consiste en la séparation des hommes des femmes sur les campus. Mais le bureau du président a délivré une directive spéciale au ministère des sciences et des universités doutant de l’utilité des classes réservées à un seul sexe que quelques universités ont mises en place et demandant l’arrêt de cette pratique. Mais la ségrégation continue dans les institutions et se répand même comme l’indiquent les nouvelles politiques

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/august/07/article/77-academic-subjects-announced-not-suitable-for-women.html

lundi 20 août 2012

La honte de la censure - Mohammad Javad Akbarein – 15 aout 2012


Les longues queues pour donner son sang pour les victimes du tremblement de terre qui a frappé le nord de l’Iran et à Téhéran dans quelques autres villes, la collecte organisée de dons pour les victimes et, plus généralement, la réponse du public à la journée nationale de deuil, tout cela montre que les efforts conjoints du gouvernement et du journal de droite Keyhan pour éviter la formation de « réseaux sociaux » pour aider les victimes du tremblement de terre en Azerbaïdjan ont échoué. Le journal Keyhan, organe du vali faghih (gouvernement religieux) a, sans le vouloir, révélé la profondeur de la crise, supprimée et censurée à la télévision et dans quelques médias. Deux jours après le tremblement de terre, il titrait dans son éditorial « l’évènement (c’est-à-dire le tremblement de terre de samedi) a donné une bonne excuse aux groupes d’opposition en désordre pour se réorganiser et retrouver de l’énergie » ce qui sous-entend que les groupes d’opposition utilisent cette catastrophe de façon opportuniste pour gagner des partisans.

Le directeur de la cellule de crise du ministère de l’intérieur a mis deux jours pour subitement annoncer : « La fin de la phase d’aide et de secours des opérations d’assistance » alors que les opérations de secours continuaient en fait, un signal pour éviter les efforts d’assistance des citoyens.

Heureusement, l’administration et Keyhan sont des cas isolés et la maturité de quelques agences de presse du pays (comme ISNA, ILNA et MEHR) qui ont su prendre leurs distances par rapport à la politique secrète du gouvernement en ce qui concerne l’aide et l’assistance aux victimes du tremblement de terre, montre que la censure ne peut pas toujours être imposée à un public intelligent. Voyons-en deux exemples.

L’agence de presse étudiante ISNA a publié les critiques du public et a cité Asr-é-Iran :
« Le peuple d’Azerbaïdjan a besoin d’aide et les réseaux d’information diffusent des documentaires sur la Somalie ; un autre réseau se réjouit malheureusement de certains évènements ; un autre encore diffuse des programmes de divertissement. On n’attend pas d’être scientifique pour connaître les besoins et les goûts de ses lecteurs. On espère que les responsables de ces médias ouvriront les yeux et verront les longues queues pour donner son sang aux victimes du tremblement de terre (des queues spontanées, qui ne répondaient pas à un appel officiel du réseau national de radio-télévision). Ces queues n’indiquent-elles pas ce dont le peuple a besoin ? Ces médias ne lisent-ils pas les commentaires et les réactions de leurs lecteurs ? Si vous n’entendez pas ces voix, écoutez au moins ce que dit le parlement. »

Un autre exemple : ce que l’agence de presse du travail ILNA a écrit. Elle qualifie le nombre de victimes « d’incroyable », sous-entendant que les chiffres avancés par le gouvernement sur le nombre de morts et de victimes ne sont pas sincères :
« Les districts de Haris, Ahar et Varzeghan comptent respectivement 96, 325 et 110 villages ; Presque tous ont été complètement démolis par le tremblement de terre de samedi détruisant ainsi plus de 500 communes de 80 à 100%. Le nombre de morts du tremblement de terre est donc supérieur à celui annoncé dans les médias par les autorités. Quand le nombre de morts causées par le tremblement de terre est supérieur à 251 pour Haris uniquement, le chiffre officiel lui est de 100 ce qui le rend douteux »

Le gouvernement iranien et le journal Keyhan ont tort tous les deux. Les tremblements de terre de samedi ne fournissent pas un prétexte à l’opposition pour réorganiser et revigorer ses réseaux sociaux. Les catastrophes naturelles ne sont qu’un évènement permettant au peuple de briser les murs de la censure et de se retrouver. Ce sont ces évènements qui rassemblent le peuple. Ceux eux qui ont un problème.

Source : http://www.roozonline.com/english/opinion/opinion-article/archive/2012/august/15/article/the-disgrace-of-a-major-act-of-censorship.html

dimanche 19 août 2012

Semaine 33 pour un Iran Libre et Démocratique

Nouvelles des Prisonniers
A- Transferts
  • Le prisonnier politique kurde condamné à mort Habib Afshari en grève de la faim et de la soif pour protester contre le harcèlement du ministère du renseignement contre sa famille ; il est transféré à l’isolement. 
  • Malgré les instructions des médecins, Mostafa Daneshjou, avocat emprisonné des derviches Gonabadi transféré de l’hôpital à Evine.
  • Ali Nedjati, syndicaliste, hospitalisé..
B- Arrestations/Incarcérations
  • Le poète et humoriste célèbre Mohammad Reza Ali Payam (Haloo) arrêté.
  • Azad et Habib Atmani ont été arrêtés le mois dernier à Salmas.
  • Le Docteur Youssef Bidardel enseignant de langue et littérature turques, secrétaire général de l’association de la société civile d’AzerbaÏdjan, arrêté à Oroumieh après avoir collecté des dons pour les victimes du tremblement de terre.
  • Le membre du parti Pan-Iraniste Omid Dehdarzadeh a été arrêté lors de l’attaque de son domicile à Ahvaz.
  • Fin de la liberté provisoire pour raison médicale du prisonnier politique Abolfazl Ghadiani, il retourne à Evine depuis l’hôpital.
  • Le coordinateur de la champagne de Mousavi en 2009, Mir Taher Moussavi a été arrêté à l’aéroport de Téhéran à son retour de Turquie.
  • Le syndicaliste Reza Shahabi de retour à Evine après son hospitalisation.
  • Pas d’extension de la liberté provisoire du militant Hassan Assadi Zeidabadi, il est de retour à Evine.
C-Libérations

130 condamnés amnistiés à l’occasion de la fin du Ramadan dont 90 prisonniers ; à ce jour, les prisonniers suivants ont été libérés :
  • Mitra Aali 
  • Amirali Aghayari
  • Mojtaba Ahmadi 
  • Alireza Akhavan
  • Ashkan Alhayari
  • Ashraf Alikhani
  • Hadi Arab-Oladi
  • Nasser Azarnia
  • Michael Azimi
  • Reza Azizi
  • Amir Bahmani 
  • Rahman Bouzari 
  • Abdolreza Dehghan
  • Shahab Dehghani
  • Abtine Djahanian
  • Mohsen Djavadi- Afzali
  • Sepehr Ebrahimi
  • Sarang Etehadi
  • Mehdi Farahani
  • Masoum Fardis
  • Moshtagh Forouharpak
  • Ayoub Ghanbarpourian
  • Erfan Ghaneifard
  • Farshad Ghorbanpour Sheikhani
  • Ali Goudarzi
  • Mehdi Karimian Eghbal
  • Amir-Abdollah Kazemi
  • Hamid-Reza Khadem
  • Alireza Kia
  • Kourosh Kouhkan 
  • Amir Latifi
  • Amir Maghamifar
  • Ali Malihi
  • Farzan Matini Assal
  • Hamid Reza Moghadassi
  • Adel Mohammad-Hosseini
  • Mojgan Mohammadian
  • Ali Mola-Hadji
  • Reza Molavi 
  • Bijan Moradi
  • Hassan-Ali Mostafaï 
  • Pouria Naderi
  • Ali, Behnam et Mazdak-Ali Nazeri
  • Navid Nezhat
  • Omid Norouzian
  • Mohammad-Reza Pounki 
  • Mohsen Pourziaï 
  • Ahmad Rabiei
  • Mehdi Rezaï 
  • Arash Rahaïmehr
  • Djavad Rastjou
  • Arash Riki
  • Hossein Sabet 
  • Soroush Safaverdi 
  • Mohammad-Esmail Sahabeh-Tabrizi
  • Ali Salem
  • Alireza Samiei
  • Sadaf Sabetian
  • Esmaïl Sahabeh
  • Mohammad-Djavad Shahpari
  • Hessam Shahsavari
  • Keyvan Shirazi
  • Ebrahim Shokouhizadeh
  • Ghassem Sholeh-Saadi 
  • Mohammad-Hossein Sohrabi-Rad
  • Hassan Tabrizi
  • Mohammad-Reza Taghizadeh Kashani
  • Ramine Tchaoushi
  • Amir-Ehsan Tehrani-Sakhavat 
  • Massoumeh Yavari
  • Hamid-Reza Yazdiari
  • Shamim Zeinolabedini
  • Le bloggeur Djavad Aboali a été libéré de la prison de Behbahan après avoir purgé sa peine d’un an de prison.
  • Ahmad Reza Ahmadpour, religieux et membre du Front de la Participation Islamique en liberté provisoire pour 2 semaines. 
  • Le militant étudiant Ali Djamali, chef du bureau politique du bureau de la consolidation de l’unité, a été libéré à la fin de ses 2,5 ans de prison.
  • Le derviche Gonabadi Abdolghafour Ghalandarinejad, collaborateur du site Majzooban Noor, résident de Bandar Abbas, a été libéré après 6 jours de détention.
  • Zahra Khodabakhsh, fille de Bozorg Ali Khodabakhsh, condamné à 1 an de prison, a été libérée après 70 jours de détention.
  • Le militant étudiant Kaveh Rezaï qui purge une peine de 18-mois de prison, en liberté provisoire sous une caution de 20 million de toman.
  • Après 20 mois de prison, le membre du parti Pan-Iraniste Shahine Zeinali en liberté provisoire pour 3 jours.
Nouvelles de l’injustice en Iran
Réductions de peine à l'occasion de l'amnistie de fin du Ramadan :
Peines restantes réduites de moitié :
  • Reza Ansari Rad 
  • Abdollah Djafari
  • Mohammad Reza Golizadeh-Akhlaghi 
  • Saïd Mahmoudi-Bagheri 
  • Ali-Akbar Mohammadzadeh
  • Djavad Toumari

Peine restante réduite des deux tiers :
  • Omid Kharazmian
Peines réduites de deux ans :

  • Ahmad Karimi
  • Kazem Motamed
Plusieurs prisonniers du bloc 350 d'Evine ont été fouettés en application de leur peine :
  • Kamran Ayazi
  • Nasser Azarnia
  • Ebrahim Babaï Ziedi
  • Rahman Bouzari
  • Ashkan Elahiari
  • Siamak Ghaderi
  • Rasoul Herdani
  • Alireza Kia
  • Mehdi Koohkan
  • Amir Latifi
  • Houman Moussavi
  • Mazdak Ali Nazari
  • Majid Sadeghinejad
  • Hossein Zarini
  • Reyaneh Ansari, syndicaliste, condamnée à  un an de prison avec sursis.
  • Alireza Asgari, syndicaliste, condamné à  un an de prison.
  • Djalil Mohammadi, syndicaliste, condamné à  un an de prison avec sursis.
  • Seyyed Hassan Taheri, fils de l’ayatollah Seyyed Djalal Taheri, a été condamné 4 ans de prison + 10 ans d’exil à Zabol pour insultes contre le guide et trouble à l’ordre public.
  • Un adolescent né en 1993, âgé de 15 ans lors de son arrestation et de son inculpation pour meurtre, condamné à mort.
L’université - La culture
  • Le professeur de physique et doctorant Hamid Hadisi, militant National-Religieux, interdit d’enseignement et expulse de l’université.
  • Les universités interdisent les études infirmières aux étudiants.
Les manifestations
  • Les ouvriers d’une usine textile du Mazandaran ont manifesté pour réclamer le paiement de 26 mois de salaire.
  • Manifestation des metallurgistes devant le ministère de l’Industrie.
L’économie de l’Iran
  • L’Inde assure les tankers iraniens.
  • $ officiel (1226 tomans) $ sur le marché (2125 tomans) officiellement.
L’Iran à l’étranger
  • Un général syrien qui a fait défection confirme que les soldats loyalistes étaient dirigés par des officiers iraniens.
  • L’ambassadeur du Bahrain retourne en Iran.
  • Ahmadinejad se rend à la Mecque pour le sommet sur la Syrie.
  • La US Navy sauve 10 marins iraniens en mer d’Oman.
  • Les rebelles syriens postent les drones iraniens sur YouTube.
La politique en Iran
  • Les réformateurs ne participeront pas aux élections : le ministre iranien de l’intérieur interdit officiellement la participation de deux partis réformateurs aux élections.
Nouvelles en vrac
  • Les résidents de Shahran, à Téhéran manifestent contre l’abattage des arbres de leur forêt.
SPECIAL TREMBLEMENT DE TERRE 
  • Samedi un tremblement de terre d’une magnitude de 6.3 a frappé l’Azerbaïdjan oriental, plus particulièrement les districts de Varzeghan. Les répliques sont nombreuses, 40 rien que dans l’après-midi du dimanche, 32 lundi matin, 8 mercredi matin, 16 jeudi matin, une de 4.6 jeudi soir
  • Nouveau tremblement de terre d’une magnitude de 5 mercredi soir à Tabriz.
  • Dans le district de Khajeh, 34 villages ont été fortement endommagés, 12 complètement détruits, 15 détruits à plus de 50% et le reste entre 20 et 50%.
  • 40 villages autour de Haris ont subi de 70 à 100% de destruction.
  • Le barrage de Sattar Khan, situé entre Varzeghan et Ahar, s’est fissuré lors du tremblement de terre ; s’il s’effondre, 20 villages seront submergés. Le pont reliant s’écroule mardi soir lors d’une réplique de5.3 sur l’échelle de Richter.
  • Les autorités décident d’arrêter les recherches dès dimanche après-midi.
  • Khamenei décide de visiter les victimes jeudi.
  • Dans un premier temps, le gouvernement refuse toute aide étrangère et va même jusqu’à obliger les sauveteurs turcs voisins à rentrer chez eux. Il change d’avis mercredi et dit accepter les aides venues de l’étranger.
  • Le gouvernement promet un don de $2000 et un prêt à taux bas de $6000 par famille sinistrée.
  • Le bilan officiel est de 306 morts et 3000 blessés ; les chiffres officieux dépassent les 1000 morts.
  • Les dissidents déclarent ce jeudi jour de deuil pour les victimes du tremblement de terre.
  • Les dégâts sont provisoirement estimés à 650 millions de dollars.
  • La cérémonie 'une bougie pour les victimes du tremblement de terre’ attaquée par la police, 4 arrestations.
  • Les gardes révolutionnaires sont déployés dans les zones frappées par le tremblement de terre et réprime les groupes d’aide non gouvernementaux.


samedi 11 août 2012

Semaine 32 pour un Iran Libre et Démocratique


Nouvelles des Prisonniers
A-Transferts
  • Mohammad-Amin Agoushi transféré de la prison d’Oroumieh à celle de Zahedan.
  • Afshin Heiratian, bahaï, transféré d’Evine à Redjaï Shahr.
  • Peyman Kashfi, bahaï, transféré d’Evine à Redjaï Shahr.
  • Foad Khanjani, bahaï, transféré d’Evine à Redjaï Shahr 
  • Iradj Mohammadi transféré de la prison d’Oroumieh à celle de Zahedan.
  • Mohammad Pouladkhani transféré de la prison d’Oroumieh à celle de Zahedan.
  • Didar Raoufi, bahaï, transféré d’Evine à Redjaï Shahr.
  • Azizollah Samandari, bahaï, transféré d’Evine à Redjaï Shahr.
  • Sharokh Taef, bahaï, transféré d’Evine à Redjaï Shahr.
  • Le membre du syndicat des peintres en bâtiment, Shahrokh Zamani, transféré à la prison de Tabriz.

B- Arrestations/Incarcérations
  • Le membre des derviches Gonabadi Abdolghafour Ghalandari a été arrêté à Bandar Abbas.
  • La liberté provisoire de l’étudiante Bahareh Hedayat n’a pas été étendue ; elle est de retour à Evine.
  • Le journaliste et militant étudiant Ali Malihi est de retour en prison à la fin de sa liberté provisoire.
  • Khosro Pakar, Kurde de Makou, a été arrêté le mois dernier.
  • Le bloggeur Mohammad Hassan Rouzitaleb arrêté après avoir posté un article faisant allusion aux frères Laridjani en tant que « Dictature des Frères ».
  • Le secrétaire général d’Advare Tahkim (Association estudiantine) le Docteur Ahmad Zeidabadi est de retour à Evine après une courte liberté provisoire.

C-Libérations
  • Shahab Deghani, bahaï, libéré sous caution de la prison d’Evine.
  • Sarang Etehadi, bahaï, libéré sous caution de la prison d’Evine.
  • Le bloggeur pro Ahmadinejad Ahmad Shariat arrêté il y a 18 jours, a été libéré.
  • Djalil Taheri, prisonnier politique, libéré de la prison d’Evine à la fin de son année de prison.
  • Nahid Zahraï, bahaïe, libérée sous caution.

D-Autres Nouvelles 
  • A la demande des médecins, le prisonnier politique Abolfazl Ghadiani arrête sa grève de la faim.
  • Faezeh Hashemi (fille de Rafsandjani, condamnée à une peine d’emprisonnement) quitte l’Iran.
  • La liberté provisoire pour raisons médicales de Hossein Ronaghi Maleki étendue jusqu’au 20 août ; il subit une 7ème intervention chirurgicale.
  • Le prisonnier politique Ali Moezzi refuse d’assister à son procès qu’il qualifie de parade.

Nouvelles de l’injustice en Iran
  • La cour d’appel islamique confirme le verdict de 6 ans de prison pour le chrétien emprisonné Farshid Fat’hi.
  • Le prisonnier politique kurde Bakhtiar Memari a été condamné à mort pour Moharebeh.
  • Mohammad Mahmoudi, prisonnier politique kurde, condamné à 5 ans de prison.
  • Le bahaï Shahram Mokhtari a été condamné à 4 mois de prison + 32 mois avec sursis.
  • Le militant étudiant Mohammad Hossein Mozafari a été condamné à 1 an avec un sursis de 5 ans + 5 ans d’interdiction d’activités politiques..

L’université - La culture
  • Il n’y aura plus d’étudiantes à l’école supérieure d’ingénieurs Chamran d’Ahwaz.
  • Plus de 600 programmes universitaires dans 60 universités iraniennes sont séparés par sexe.
  • Babak Ferdowsi, directeur de vol portant une crête est devenu la star de l’atterrissage de la Curiosity de la Nasa.

Les manifestations
  • Manifestation des enseignants et professionnels de l’éducation devant le parlement pour l’emploi.

L’économie de l’Iran
  • Au Lorestan 27 épiceries et pâtisseries ont été fermées.
  • 1,333 boutiques ont été fermées en Azerbaïdjan oriental dans le cadre d’un plan de sécurité sociale.
  • 1 $ = 2022 tomans dimanche, 2100 lundi, 2210 mardi, 2100 mercredi.
  • Le gouvernement iranien achète 200 Mercedes S-500 pour le sommet des pays non alignés de Téhéran / Plus de $20M.
  • 358 Iraniens parmi les principaux acheteurs de la Tour Khalifa, la plus haute du monde.

L’Iran à l’étranger
  • Le régime rapporte que 48 Iraniens ont été kidnappés à Damas. 3 seraient morts lors de l’assaut de l’armée régulière contre l’armée des rebelles. L’Iran reconnait qu’il s’agit de membres des gardes révolutionnaires en retraite.
  • Le conseil européen retire 5 dirigeants de banques iraniennes de la liste des sanctions.
  • Les ministres des affaires étrangères turc et iranien se rencontrent pour parler de la Syrie.
  • La Standard Chartered Bank accuse d’avoir comploté avec l’Iran pour cacher des transactions.
  • Le chef de la sécurité iranienne, Djalili, rencontre le président syrien Assad après sa visite au Liban.
  • L’Iran, exclut des réunions sur la Syrie, organise la sienne.
  • Au bout de 48 ans, les Turcs devront obtenir un visa pour rentrer en Iran.

La politique en Iran
  • Le député Sobhaninia: si Mortazavi ne quitte pas son poste, le ministre du travail et de la sécurité sociale sera révoqué.
  • Cinq jours de vacances durant le sommet des non-alignés à Téhéran.
  • Les gouverneurs des provinces de Hamedan et du-Balûchistân remplacés.

Nouvelles en vrac 
  • Malgré les manifestations des écologistes, le conseil de Gorgan décide de détruire une partie de la forêt de Naharkhoran pour y construire un musée.
  • 116 suicides causés par un empoisonnement au phosphate d’aluminium.
  • L’Iran gagne sa première médaille d’or aux jeux olympiques grâce au lutteur Hamid Sourian.

Sur le Blog cette semaine 


dimanche 5 août 2012

Les partisans d’Ahmadinejad arrivent en prison – Fereshteh Ghazi – 30 juillet 2012


Mahmoud Ahamadinejad a critiqué l’accusation de complicité de Mohammad-Reza Rahimi dans le dossier des assurances iraniennes et a exprimé son inquiétude sur la poursuite du dossier ; mais il a gardé le silence sur l’arrestation de 13 bloggeurs qui l’ont soutenu.

Mohammad-Reza Rahimi est le plus ancien des vice-présidents ; son nom apparait souvent en tant que complice du dossier de corruption économique des assurances iraniennes d’après le site Alef. Certains le considèrent comme le principal suspect et le chef du dossier judiciaire Khane Fatemi (la maison Fatemi) ; il a demandé à la justice de le traiter comme un citoyen ordinaire et les autres suspects de ce dossier et de le citer à comparaître. Mais, même si le procureur a confirmé son accusation de complicité dans ce dossier, il n’a, à ce jour, toujours pas été cité à comparaître.

C’est probablement ce qui inquiète les bloggeurs et les auteurs de sites Web favorables à Ahmadinejad et ce qui les pousse à écrire « nul dans l’administration n’a travaillé pour Ahmadinejad » ou le porte-parole du gouvernement « Djavanfekr n’a pas écrit au président » pour critiquer l’homme qui est resté silencieux sur le sort de ces hommes arrêtés uniquement pour l’avoir soutenu. Ils soutiennent que le but de leurs arrestations est de « faire payer plus cher le soutien à Ahmadinejad. »

Ahmad Shariat, bloggeur soutien d’Ahmadinejad qui dirige le site Nedaï az Daroun (La voix de l’intérieur) est le dernier en date à avoir été emprisonné. Il a été convoqué au bureau du procureur chargé des affaires culturelles et des médias, et a été transféré en prison.

On dit qu’il a été arrêté pour un article critiquant les gardes révolutionnaires, qui cite les remarques de Mohammad-Ali Djafari, le commandant des gardes, qui a dit la semaine dernière « Imaginons que le chef du groupe déviant gagne l’élection présidentielle. Quelle sera la réponse des gardes ? Peuvent-ils accepter un tel ‘Non’ (semblable à l’élection de 2005). A l’époque, la ligne rouge pour les gardes était Ahmadinejad, mais aujourd’hui, c’est Mashaï et ils sont prêts à tout pour qu’il ne soit pas candidat. »

Avant cela, Amir-Hassan Sagha, qui écrit sur le blog Hamseh, avait été arrêté, apparemment pour avoir critiqué les influents frères Laridjani (l’un préside le parlement, l’autre la justice).

Hossein Ghadiani, qui écrit sur le blog Ghate 2 (deuxième section), Mohammad-Saleh Meftah, sur Shaghayeghe Vahshi (coquelicot sauvage), Amir-Hossein Sabeti sur Dastnevishaye Yek Daneshjou (manuscrit d’un étudiant), Madjid Bazrafkan sur Tamolat (réflexions) Hassan Rouzitalab sur Yadnameh (mémoires) Saïd Sadati sur Djolbak Setiz (combattant de l’algue) et Meysam Nili, directeur du site de Radja News, font partie des bloggeurs aujourd’hui emprisonnés.

Mohammad-Hossein Nobakhti, ancien directeur du site Nowasazi est un autre bloggeur ; il a été libéré sous caution après avoir passé 99 jours en prison. Les sites Web favorables à Ahamadinejad ont écrit qu’ils avaient fini en prison pour avoir critiqué le chef de la justice et le président du parlement, deux institutions actuellement dirigées par les frères Laridjani.

D’après le site Web Oftab, ces bloggeurs ont été arrêtés après avoir participé à une réunion à Téhéran qui discutait un plan d’action pour l’année restante de la présidence d’Ahmadinejad. « Quelques 40 bloggeurs favorables au docteur Ahmadinejad se sont rencontrés à Téhéran pour discuter un plan d’action pour la dernière année de la présidence d’Ahmadinejad » a écrit ce site.

Tandis qu’Ahmadinejad gardait le silence sur l’arrestation de ses supporters, Reporters Sans Frontières publiait une déclaration où ils exprimaient leur satisfaction pour la libération de Mohammad-Hossein Nobakhti mais aussi leur inquiétude pour la détention de Shariat, un autre bloggeur.

Il y a eu de plus de fortes plaintes contre ces arrestations et citations à comparaître. Ruhollah Hosseinian, défenseur célèbre d’Ahmadinejad et ancien secrétaire d’état au renseignement a dit : « Je ne sais pas où porter plainte. Où va la justice ? Cette institution vise dorénavant les soldats et les officiers de la guerre électronique. Un jour, c’est le directeur de Keyhan qui est arrêté, le lendemain le directeur du journal Iran parce qu’on y avait écrit sur le fils d’une personnalité de premier plan alors que Hossein Ghadiani est convoqué pour avoir critiqué la justice. La justice doit savoir qu’en convoquant les soutiens de la révolution, elle sera non seulement en proie à la critique mais son désir de créer davantage de divisions parmi les sympathisants du régime ira grandissant. »

Un groupe d’étudiants bassidji de l’université de Téhéran a également écrit au secrétaire du puissant conseil des gardiens, l’ayatollah Djanati : ils y critiquent les deux poids deux mesures contre les étudiants et les médias dont fait preuve la justice et lui demandent de stopper les attaques des frères Laridjani contre les étudiants et les médias.

Source : http://www.roozonline.com/english/news3/newsitem/archive/2012/july/30/article/ahmadinejad-supporters-arrive-in-prison.html

LA SITUATION DES PRISONNIERS EN IRAN SE DEGRADE DE JOUR EN JOUR


Shirine Ebadi, prix Nobel de la paix, la fédération internationale des droits humains (FIDH) et la ligue iranienne de défense des droits humains (LDDHI) ont publié cette déclaration commune : 
Les prisonniers politiques et les prisonniers de conscience souffrent de torture et autre maltraitance avant leur procès : refus d’accès à leurs avocats et à leurs familles et sont ensuite jugés dans des conditions très éloignées des normes internationales définissant un procès juste, pour des accusations liées à leurs emplois, leurs actions pour les droits humains, la liberté d’expression, d’assemblée et d’association et autres droits légitimes reconnus par les traités internationaux dont la république islamique d’Iran est signataire.

Suite à ces procès, qui ne durent souvent que quelques minutes, les prisonniers politiques sont condamnés à des peines extrêmement injustes, quelquefois illégales même d’après les lois iraniennes très imparfaites. Un exemple en est « l’emprisonnement en exil » dans des prisons iraniennes éloignées, qui n’existe dans aucune loi iranienne et qui punit en fait les prisonniers et leurs familles.

Les familles des prisonniers politiques font souvent face à d’autres formes de harcèlement. Quelquefois, des membres de la famille sont détenus ou condamnés à de la prison uniquement pour avoir rendu public le dossier de leur prisonnier ou en demander des nouvelles auprès des autorités judiciaires. Dans certains cas, des agents de sécurité fouinent dans l’intimité de la famille des prisonnier, par exemple, ils conseillent aux épouses de porter plainte contre leurs époux ou de demander le divorce.

Plus tard, tandis qu’ils purgent leurs peines, beaucoup de prisonniers politiques sont soumis à davantage de harcèlement, souvent de nouvelles accusations forgées à leur encontre pour prolonger leur emprisonnement  lorsque la fin de leur peine approcher ou même lorsqu’ils ont fini de la purger. Quelquefois, les prisonniers politiques et les prisonniers de conscience sont exilés dans une autre prison éloignée, même si le verdict ne contient pas « d’emprisonnement en exil ».
Beaucoup de prisonniers de conscience ont un besoin urgent de soins médicaux et de traitements qu’ils ne peuvent trouver dans les prisons, mais les autorités refusent fréquemment de leur fournir les soins médicaux obligatoires d’après les traités internationaux et les règlements des prisons en Iran.

Nous n’avons cessé d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation des prisonniers politiques en Iran, y compris par le rapport conjoint de la FIDH et de la LDHHI : « Iran : répression de la liberté, prison, torture, exécutions. Un état répressif » (http://www.fidh.org/An-FIDH-LDDHI-report-at-the). De nouveau, nous attirons l’attention de la communauté internationale sur les prisonniers politiques suivants, récemment soumis à des maltraitances mais nous souhaitons souligner que cette liste ne représente qu’une partie des prisonniers maltraités et qu’il est loin d’être exhaustif.

Madame Nargues Mohammadi a été emmenée à l’hôpital le 9 juillet 2012 après avoir été gravement blessée au visage lors d’une chute. Elle souffre de paralysie musculaire et de convulsions. Sa famille est restée sans nouvelles pendant 12 jours jusqu’à ce qu’elle les contacte le 22 juillet environ à son retour en prison. Elle a dit avoir même perdu la vue pendant cinq jours. Malgré la présence de gardiens de prison près de son lit, elle a été menottée chaque nuit quand elle dormait. Madame Mohammadi est la vice-présidente de Centre des Défenseurs des Droits Humains (DHRC) et purge une peine de 6 ans d’emprisonnement à cause de son travail sur les droits humains. Les autorités, qui l’ont illégalement transférée à la prison de Zandjan où elle était détenue parmi les criminelles de droit commun, ont fini par lui accorder une liberté provisoire pour raisons médicales le 31 juillet pour qu’elle suive son traitement hors de prison. Mais on ne sait pas clairement combien de temps cette liberté provisoire durera.

Madame Zeynab Djalalian souffre d’hémorragie intestinale et de problèmes de vue causés par une torture sévère durant les interrogatoires avant son procès. C’est une prisonnière politique kurde condamnée à perpétuité et détenue à la prison de Sanandaj.
Mesdames Kobra Banazadeh Amirkhizi et Sedigheh Moradi, deux prisonnières politiques transférées le 11 juillet à la prison de Ghartchak où des criminelles de droit commun sont détenues dans des conditions très en dessous des normes. Elles purgent des peines de 5 et 10 ans de prison en exil intérieur, accusées à cause des liens de leurs familles avec des membres de l’opposition à l’étranger.

Madame Nasrine Sotoudeh, avocate des droits de l’homme et membre du DHRC, purge une peine de 6 ans à la prison d’Evine. Les autorités ont interdit son mari et même leur fille de 12 ans de sortie du territoire d’après des informations reçues le 11 juillet.

Madame Hanieh Farshi Shotorban, bloggeuse qui purge une peine de 7 ans à la prison d’Evine, s’est vue refuser un traitement médical et des médicaments par le dispensaire de la clinique pour ses problèmes rénaux et urinaires.

Mohammad Seifzadeh souffre de problèmes de santé aigus, douleurs dans les jambes, les genoux, le dos et la moelle épinière, arthrite du cou et des mains et maladie cardiaque. On lui refuse des soins médicaux depuis janvier dernier. Monsieur Seifzadeh, avocat et membre fondateur du DHRC, purge une peine de deux ans à la prison d’Evine pour son travail sur les droits humains et doit faire face à de nouvelles accusations pour avoir écrit des lettres ouvertes critiques.

Abdolfattah Soltani, qui souffre d’anémie et d’autres problèmes de santé, devait être hospitalisé la dernière semaine de juin, mais son transfert a été annulé à la demande insistante des autorités de le menotter. Monsieur Soltani, avocat et membre fondateur du DHRC, est détenu depuis septembre 2011 et a récemment été condamné à 13 ans d’emprisonnement en exil intérieur dans la lointaine ville de Borazdjan pour son travail sur les droits humains. S’il est exilé à Borazdjan, sa famille devra faire 1.200 kilomètres pour une courte visite en prison et autant pour le retour.

Shahrokh Zamani, syndicaliste, a été envoyé à la section de quarantaine de la prison de Yazd le 29 juillet, une semaine après avoir écrit une lettre ouverte où il critiquait la situation effroyable de la prison de Yazd. Il a été condamné à 11 ans de prison pour s’être efforcé d’établir un syndicat indépendant et a été « exilé » à la prison de Yazd alors qu’il habite à Tabriz, une ville du nord-ouest de l’Iran, en mai 2012, même si le verdict ne comporte pas « d’emprisonnement en exil ».

Mohammad Sedigh Kaboudvand, s’est récemment mis en grève de la faim pour pouvoir rendre visite à son fils qui souffre d’une maladie incurable. Il l’a finalement arrêtée le 24 juillet au bout de 59 jours. Monsieur Kaboudvand, président de l’Organisation des Droits Humains au Kurdistan, purge une peine de 10 ans et demi pour son travail pour les droits humains ; il a fait trois attaques d’apoplexie et au moins une attaque cardiaque en prison ; il a des problèmes de reins et de prostate ; il a connu des vertiges et des pertes de conscience. Il n’a néanmoins pas eu de traitement médical cohérent.

Bahman Ahmadi Amouï, journaliste économique, purge une peine de cinq ans. A la mi-juin 2012, les prisonniers politiques de la prison de la section 350 d’Evine ont organisé une cérémonie pour honorer Hoda Saber, prisonnier politique décédé en prison ; les fonctionnaires de la prison ont envoyé plusieurs prisonniers, dont Bahman Ahmadi Amouï à l’isolement. Il ensuite été banni à la prison lointaine de Radjaï Shahr. Là, il a été insulté et mis au mitard pendant 20 jours. Il reste dans la même prison, même si le verdict ne comporte pas « d’emprisonnement en exil ».

Anvar Hossein Panahi, militant kurde, purge une peine de 16 ans à la prison de Sanandaj ; il souffre d’infection rénale et intestinale. Les rapports détaillant des tortures qu’il a subies avant son procès indiquent qu’il a eu les côtes cassées et a été obligé de rester nu dans la cour de la prison pendant de froides nuits d’hiver. L’un de ses frères a été tué dans des circonstances douteuses alors qu’il portait une pétition proclamant l’innocence de son frère pour la remettre aux autorités judiciaires. Son autre frère a été détenu plusieurs fois et a perdu 50% de sa vue sous la torture ; il a été condamné à un an de prison.

Abolfazl Ghadiani, journaliste militant, souffre d’une maladie cardiaque et a été opéré plusieurs fois. Les gardiens de prison l’auraient emmené à l’hôpital pour y être examiné (le 30 juillet) après l’avoir battu et menotté. Il a refusé d’être examiné pour protester et a été ramené en prison. A la mi-juillet, on lui a refusé une libération provisoire pour raisons médicales que la commission médicale avec recommandée. Monsieur Ghadiani devait être libéré fin novembre 2011 à la fin de sa peine d’un an, mais de nouvelles accusations ont été portées contre lui pour « insultes contre le guide suprême et le président » et a été condamné à un an de prison supplémentaire. Il fait encore l’objet de nouvelles accusations.

Mostafa Tadjzadeh, ancien secrétaire d’état à l’intérieur, purge une peine de 6 ans de prison et souffre de ses disques lombaires, d’arthrite du cou, de problèmes de peau et de vue. Les autorités refusent de le transférer à la section publique de la prison.

Kourosh Kouhkan, militant politique purge une peine de prison de 3,5 ans. Il souffre d’une déchirure du ménisque droit consécutive à la torture. Son genou a cessé de fonctionner mi-juillet et est tombé dans des escaliers. Les autorités de la prison ne lui ont pas procuré de traitement médical à temps.

Keyvan Samimi-Behbani, journaliste et défenseur des droits humains de longue date ; il puge une peine de 6 ans dans la prison lointaine de Radjaï Shahr et souffre d’une grave maladie du foie.

Saïd Matinepour, militant Azeri iranien et journaliste, purge une peine de 8 ans de prison et souffre d’une infection pulmonaire.

Ahmad Zeidabadi, journaliste, purge une peine de 6 ans de prison et souffre d’une perte de poids inexpliquée.

Heshmatollah Tabarzadi, militant politique, purge une peine de 8 ans de prison et souffre de problèmes cardiaque et de tension artérielle élevée.

Abdollah Momeni, militant politique, purge une peine de 4 ans et 11 mois ; ils souffre d’une maladie rénale, d’une maladie de peau et de problèmes d’audition consécutifs à la déchirure de ses tympans sous la torture. Il doit faire face à de nouvelles accusations.

Ghassem Sholeh Saadi, avocat, purge une peine d’un an et demi de prison et souffre de la moelle épinière suite aux tortures subies lors de son emprisonnement précédent. Il doit faire face à de nouvelles accusations.

Hamed Rouhinejad, étudiant, purge une peine de 10 ans de prison en exil intérieur à la prison de Zandjan ; il souffre de sclérose en plaques qui lui a causé des problèmes de vision et d’audition et l’une de ses mains est paralysée.

Mohammad Hossein Kazemeini Boroudjerdi, religieux dissident, purge une peine de 11 ans de prison à la prison d’Evine ; il souffre de la maladie de Parkinson, de diabète, de tension artérielle élevée, de problèmes rénaux et cardiaques et a perdu la vue d’un œil.

Saleh Kohandel, prisonnier politique, purge une peine de 10 ans dans la prison lointaine de Redjaï Shahr ; il souffre d’irrégularité dans sa numération sanguine, surtout dans les plaquettes.
Siamak Ighani, bahaï, purge une peine de 3 ans à la prison de Semnan ; il souffre de problèmes pulmonaires et de rhumatismes.

Mohsen Djavadi Afzali, prisonnier politique, purge une peine de deux ans et demi à la prison d’Evine ; il souffre d’une infection auriculaire aigüe et de troubles de l’audition.

Djafar Eghdami, prisonnier politique, purge une peine de 10 ans dans la prison lointaine de Redjaï Shahr ; il souffre d’une névrose de la taille et de la jambe qui pourrait le paralyser complètement.

Ebrahim (Nader) Babaï, prisonnier politique ; il purge une peine de 6 ans dans la prison lointaine de Redjaï Shahr ; il souffre d’une maladie cardiaque et des disques lombaires.

Arash Honarvar Shodjaï, religieux dissident, purge une peine de 4 ans à la prison d’Evine ; il souffre de problèmes cardiaques et d’épilepsie.

Karim Lahidji, vice-président de la FIDH et président de la LDDHI a déclaré : « Les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion sont les otages des autorités iraniennes qui exercent autant de pressions qu’elles le peuvent sur eux et leurs familles. Les autorités violent constamment les dispositions de l’ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d'emprisonnement adopté par l’assemblée générale de l’ONU en décembre 1988 et de l’ensemble des règles minimales pour le traitement des prisonniers adopté par le conseil économique et social le 13 mai 1977. Les autorités refusent de fournir un traitement médical régulier aux prisonniers politiques, leur refusent ce à quoi ils ont droit et les soumettent à toutes sortes de torture, de châtiments inhumains et à d’autres maltraitances. Elles punissent même les familles des prisonniers politiques. »

Source : http://www.majzooban.org/en/news-and-exclusive-content/2854-iranian-authorities-hold-political-prisoners-hostage.html