samedi 11 mai 2013

HASHEMI, HASHEMI, HEMAYATET MIKONIM


Rafsandjani est donc le candidat des réformateurs, le conseil des réformateurs le soutient. Tomber de Charybde en Scylla… 

  • Qu’est-ce que ce vieux requin a d’un réformateur ? Pas le charisme, pas la pureté auxquels les manifestants de 2009 aspiraient. 
  • Qu’a-t-il fait en 2009 pour soutenir le mouvement vert ? Rien.
  • Qu’est-ce que ses magouilles politiques et financières nauséabondes ont-elles en commun avec les étudiants, les avocats, les militants de tout poil actuellement encore emprisonnées dans les donjons médiévaux de la république islamique ? Toujours rien.
  • Pense-t-il que sa fille Faezeh, est un prétexte, le fait qu’elle ait toujours milité pour plus de droits pour les femmes ne veut pas dire que son père l’ait soutenue…
  • A-t-il un jour en quatre ans pris une position claire qu’il n’ait pas reniée le lendemain ? Je n’en ai pas souvenir

Et cependant, en raison de l’état de la société iranienne, vu les conflits latents et même patents avec l’occident, l’Iran a-t-il besoin d’un politicien aux positions et aux convictions bien tranchées ou au contraire, d’un requin apte à se faufiler en eaux troubles, capable de renier toutes ses convictions pour tenter de sauver le pays ?
  • Qui plus que lui a l’expérience des négociations biaisées avec les Etats-Unis pour ne pas les nommer ?
  • Qui est plus capable de composer avec le guide suprême sans le heurter ?
  • Qui pour maîtriser les gardes révolutionnaires et les bassidjis, lui qui les a déjà commandé lors de la guerre Iran-Irak ?
  • Qui pour inspirer davantage confiance au dieu moderne de la finance internationale ?

Alors, un peu comme 85% des Français ont voté Chirac quand il était face à Le Pen en dépit de tout ce qu’on pouvait lui reprocher, alors beaucoup d’Iraniens vont voter pour Rafasandjani, en se bouchant le nez peut-être, mais sans jamais insulter l’avenir, sans jamais renier leurs aspirations et leurs valeurs, simplement parce que l’Iran est malade, très malade et que, dans une maladie grave, on ne s’interroge pas sur les valeurs morales du médecin, tant qu’il est compétent.

Puisse l’Iran se remettre vite, très vite pour que sa jeunesse éprise de liberté puisse de nouveau nous faire rêver de lendemains meilleurs dans un Iran Libre et Démocratique

Opinion uniquement personnelle de Marthe Gonthier

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