jeudi 22 août 2013

Lettre ouverte à Hassan Rouhani suite à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie


Lettre ouverte à Monsieur Hassan Rouhani, Président de la République Islamique d’Iran suite à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie


Monsieur le Président,

Vous avez été élu par des millions d’Iraniens aspirant à un changement par rapport à la ligne politique suicidaire ayant conduit notre nation à une impasse diplomatique, économique et humanitaire. Vous avez adopté justement une ligne modérée aspirant à réformer progressivement les institutions et les politiques d’un régime isolé et à bout de souffle.

Entre autres éléments caractéristiques de cette ligne suivie par le gouvernement auquel vous succédez, il y a la politique de l’Etat iranien vis-à-vis de la guerre civile en Syrie. Le soutien inconditionnel du régime iranien à Bashar Al-Assad constitue une tache indélébile dont souffrent aujourd’hui notre conscience collective et notre réputation au sein de la communauté des nations.  Comment ignorer le massacre aux gaz chimiques perpétré hier à l’aube et qui aurait conduit à la mort de plus d’un millier d’innocents? Comment tolérer cette accumulation de preuves irréfutables de Crime contre l’Humanité en observant les images et vidéos d’enfants suffocants et de cadavres alignés dans des morgues de fortune? Comment le nom de notre vielle nation, forte d’une civilisation millénaire, pourrait être associé directement ou indirectement au massacre d’innocents en Syrie? Comment allons-nous réparer nos relations bilatérales avec un peuple dont nous avons sciemment aidé le dictateur à décimer ses propres concitoyens par des moyens militaires modernes?

La ligne de modération prônée pendant votre campagne représente en effet un espoir. L’espoir de voir votre gouvernement revenir sur une politique syrienne qui fait de notre nation la principale complice des crimes perpétrés par un dictateur dont la chute est imminente. Nos propres intérêts stratégiques dans la région et dans le monde, notre devoir en tant qu’êtres humains face à ces crimes infâmes doivent guider désormais la politique de votre gouvernement vis-à-vis de la Syrie.

Monsieur le Président, nous vous demandons de cesser tout soutien logistique, financier et militaire au régime de Bashar Al-Assad et d’utiliser tout ce qui est en votre pouvoir pour faire cesser les hostilités en Syrie.


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